29/01/2023

L'Espagne Médiévale : Ignacio Olagüe et la Remise en Question de la Conquête Arabe



Le Pouvoir des Livres Tératologiques : Une Réflexion sur l'Ouvrage d'Ignacio Olagüe

Il existe des livres qui marquent profondément notre existence, des ouvrages que nous revenons constamment revisiter, touchant la couverture, relisant des passages favoris, et partageant inlassablement les réflexions de l'auteur avec notre entourage. Pour moi, l’ouvrage-thèse d’Ignacio Olagüe est l’un de ces livres « tératologiques » qui peut bouleverser la vie d’un étudiant en Histoire.


Découvert en 1999 grâce à une note en bas de page dans l'ouvrage de Roger Garaudy « Promesses de l’Islam », ce livre a ouvert une porte vers une vision alternative de l’Histoire, loin de la version officielle souvent enseignée dans les universités. Les étudiants, formatés par un système académique rigide, sont souvent réticents à explorer des œuvres qui remettent en question cette Histoire officielle, craignant de remettre en cause la légitimité et la qualité de leurs études. Cependant, certains livres, comme ceux d'Olagüe, se révèlent être des lectures « dangereuses » qui peuvent briser cette jolie vitrine de l'académie et susciter un véritable cas de conscience.


Ignacio Olagüe, historien basque, est l’un des auteurs les plus controversés dans les cercles académiques franco-espagnols. Son approche méthodologique, qui met en avant des thèses audacieuses, comme celle de son livre « La révolution islamique en Occident », continue de faire débat. Paru en 1974, cet ouvrage propose une réévaluation radicale des évènements historiques ayant conduit à l'islamisation de l'Espagne et du sud de la France, affirmant que ce processus ne fut pas le résultat d'invasions militaires rapides, mais d'une longue évolution sociale et religieuse. Olagüe suggère que cette transformation fut grandement influencée par une crise interne au christianisme et par des changements climatiques.


Cette perspective, qui diverge de la version communément acceptée, a suscité de vives réactions parmi les historiens, certains allant jusqu'à qualifier Olagüe de « négationniste » ou de « fasciste ». Pourtant, son travail reste un exemple frappant de la manière dont l'Histoire peut être réinterprétée, provoquant une réflexion profonde sur les véritables forces qui façonnent le cours des événements.


Pour quiconque cherche à comprendre l'Histoire avec un regard neuf, les ouvrages d'Ignacio Olagüe, tels que « La decadencia española » et « La révolution islamique en Occident », sont incontournables. Ils incitent à questionner les récits traditionnels et à envisager l’Histoire sous un angle plus critique et ouvert. C'est un rappel puissant que l'Histoire n'est pas seulement une série d'événements figés dans le temps, mais une discipline vivante, en constante réévaluation et débat.

Son livre ici


Ignacio Olagüe, dans son ouvrage controversé "La Révolution islamique en Occident" (1974), soutient que l'Espagne n'a pas été conquise par les Arabes de manière traditionnelle, remettant en question la version largement acceptée d'une invasion militaire rapide. Selon Olagüe, ce qui est souvent décrit comme une conquête éclaire de la péninsule Ibérique au VIIIe siècle est en réalité un processus complexe et graduel de transformation sociale et religieuse. Il affirme que les populations locales, déjà influencées par des tensions religieuses internes, ont progressivement adopté l'Islam, non pas par contrainte militaire, mais en réponse à des dynamiques internes, notamment les conflits religieux entre chrétiens catholiques et ariens. 

De plus, Olagüe souligne l'importance des facteurs sociaux et climatiques, qui auraient favorisé une transition plus naturelle vers la civilisation islamique. Cette thèse, bien qu'innovante, a été largement critiquée pour son révisionnisme, mais elle a aussi stimulé un débat sur la manière dont l'histoire est écrite, en mettant en lumière les nuances et les complexités souvent négligées dans les récits traditionnels.


28/01/2023

Isandlwana : Quand les lances zouloues ont écrasé l'Empire britannique

 Le 22 janvier 1897, une date gravée dans l’histoire coloniale, les collines sud-africaines furent témoins d'une défaite cinglante des troupes britanniques face à l'armée zouloue. Lors de la bataille d’Isandlwana, environ 20 000 guerriers Amabutho, armés de lances, écrasèrent en quelques heures un régiment britannique de tuniques rouges équipées de fusils, infligeant ainsi l'une des défaites les plus humiliantes à une armée coloniale. 

Cette victoire, célébrée par le roi Misuzulu et son peuple, symbolise un moment de résistance face à la domination impériale. Dirigée par le charismatique roi Cetshwayo, l'armée zouloue, utilisant la tactique militaire de la tête de bœuf, a pris de flanc les Britanniques avant de les achever dans une attaque frontale dévastatrice. 

Le bilan de cette bataille fut lourd pour les Anglais, avec plus de 1 300 morts, tandis que pour les Zoulous, ce fut un jour de gloire inégalée. Cependant, ce triomphe fut éphémère, car dès le lendemain, les Britanniques reprirent l’avantage, amorçant une série de défaites qui conduiront à la chute du royaume zoulou. Malgré cela, la bataille d’Isandlwana demeure un symbole puissant, illustrant une victoire improbable des lances contre les fusils, et un chapitre mémorable dans l’histoire de la résistance contre l'impérialisme.


un extrait d'une adaptation au cinéma:


24/01/2023

Les Accusations de Lavrov : Des Groupes Militaires Privés Français Actifs en Eurasie


Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que de puissants groupes militaires privés français opèrent dans la région eurasienne. Cette déclaration, faite lors de sa visite en Eswatini, intervient alors que les tensions entre la Russie et les pays occidentaux ne cessent de croître. Lavrov a laissé entendre que ces groupes français seraient actifs dans un vaste espace, en réponse aux accusations occidentales concernant la présence de sociétés militaires privées russes dans divers pays africains, notamment au Mali et en Centrafrique.


Cette révélation de Lavrov se produit dans un contexte où les relations entre la France et la Russie sont particulièrement tendues, Paris ayant mis en garde Moscou en novembre 2021 contre le déploiement de mercenaires russes dans la région sahélo-saharienne. En réaction, le président russe Vladimir Poutine a nié tout lien entre l'État russe et ces groupes opérant à l'étranger, insistant sur le fait qu'ils agissent de manière indépendante, souvent à la demande des autorités locales. Cette polémique met en lumière les dynamiques complexes de l'intervention militaire privée sur le continent africain et au-delà, et soulève des questions sur l'implication des puissances étrangères dans ces conflits.

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23/01/2023

Un Prestigieux Institut Européen Révèle que l’UE Conduit l’Ukraine Vers une Dette Massivement Accrue


L’énorme soutien financier accordé par l’Union Européenne à l’Ukraine depuis le début de la guerre en 2022 pourrait se transformer en une crise de la dette pour le pays, selon Eoin Drea, chercheur au Wilfried Martens Centre for European Studies. Dans un édito publié par Politico le 23 janvier, Drea critique vivement l’approche actuelle de l’UE, soulignant les risques d’une telle aide pour l’avenir économique de l’Ukraine.


L’Union Européenne a octroyé un prêt colossal de 18 milliards d’euros à Kiev, mais Drea met en garde contre les conséquences potentielles. L’Ukraine, déjà affaiblie par le conflit, est en proie à une inflation galopante de 26%, un taux d’intérêt de 25%, et une chute de son PIB d’un tiers en 2022. Cette situation pourrait pousser le pays à imprimer de la monnaie pour financer ses services publics, conduisant à une catastrophe économique similaire à celle redoutée par plusieurs pays européens. 


Drea critique également l'absence d'une politique européenne visant à annuler la dette ukrainienne. Selon lui, sans une restructuration significative et un transfert substantiel de dons non-remboursables, l’Ukraine pourrait se retrouver engluée dans une dette insurmontable. Il rappelle que l'annulation de la dette allemande après la Seconde Guerre mondiale a été un facteur clé du miracle économique de l'Allemagne, qui a conduit à la création de la Communauté Économique Européenne. 


Drea conclut que la stratégie de l'UE, en continuant à pousser l'Ukraine vers davantage d'emprunts, pourrait en réalité aggraver la crise économique du pays et compromettre ses chances de reprise post-conflit. Le chercheur appelle donc à une révision urgente de la politique européenne pour éviter une future crise de la dette souveraine.


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19/01/2023

La Russie Renforce Son Arsenal Militaire en 2023 : Objectifs et Implications


En ce début d'année 2023, la Russie affiche une détermination renouvelée à renforcer ses capacités militaires, avec une attention particulière portée sur ses capacités nucléaires et hypersoniques. Selon les informations publiées par le site Eurasian Times le 9 janvier 2023, la Russie prévoit d'investir massivement dans ses forces armées, augmentant le nombre de sous-marins, de navires de guerre, de missiles hypersoniques et de bombardiers nucléaires. Ce renforcement intervient dans un contexte de tensions accrues avec l'Occident et de soutien militaire renforcé à l'Ukraine par les pays de l'OTAN.


Les Objectifs du Renforcement Militaire

Selon les annonces du ministère russe de la Défense et des déclarations du ministre Sergei Choïgou, les objectifs militaires de la Russie pour 2023 incluent :


    1. Augmentation des Capacités Nucléaires : La Russie prévoit de renforcer sa triade nucléaire en intégrant de nouveaux équipements dans ses forces stratégiques. Cela comprend l'ajout de quatre sous-marins nucléaires de la classe Boreï-A, des porte-missiles stratégiques Tu-160, et environ 22 lanceurs de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) tels que les Yars, Avangard, et Sarmat. Le missile Sarmat, en particulier, est prévu pour devenir le principal moyen de dissuasion nucléaire de la Russie, renforçant la capacité de combat du pays pour les décennies à venir.


    2. Développement des Capacités Hypersoniques : La Russie prévoit d'augmenter le nombre de systèmes de missiles hypersoniques Kinzhal et Zircon. Le missile hypersonique Zircon a déjà été intégré sur la frégate Amiral Gorchkov, qui a été envoyée dans l'océan Atlantique comme démonstration de force. Ces armes hypersoniques sont essentielles pour la capacité de frappe rapide et de précision de la Russie, offrant un avantage stratégique significatif.


    3. Modernisation de la Marine : La Russie modernisera également sa flotte navale avec l'intégration de douze nouveaux navires de surface et de soutien logistique, ainsi que la mise en service de cinq divisions d'infanterie de marine. Le croiseur stratégique Empereur Alexandre III, équipé de missiles balistiques intercontinentaux Boulava, sera une pièce maîtresse de cette modernisation.


    4. Renforcement des Capacités Conventionnelles: En plus des capacités nucléaires et hypersoniques, la Russie mettra l'accent sur le renforcement de ses capacités de combat conventionnelles. Cela inclut la modernisation de l'armée de l'air avec des chasseurs, des drones et le développement d'armements offensifs modernes.


Contexte et Implications

Le renforcement militaire de la Russie intervient dans un contexte de conflit prolongé en Ukraine et de tensions croissantes avec l'OTAN. Depuis le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine, les pays de l'OTAN ont fourni à l'Ukraine des systèmes d'armes avancés, équivalant au budget de défense de la Russie pour l'année 2022. En réponse, la Russie a intensifié ses efforts pour moderniser et élargir ses capacités militaires afin de maintenir son influence et ses capacités de dissuasion.


Le président Vladimir Poutine a souligné l'importance pour la Russie de maintenir une capacité militaire de premier plan, en particulier dans le domaine de la dissuasion nucléaire. Lors de sa visite à l'industrie de la défense à Tula, il a souligné la nécessité pour le complexe militaro-industriel russe de fournir des armes, équipements et munitions de haute qualité dans les plus brefs délais.


Ce renforcement des capacités militaires pose plusieurs questions. D'une part, il reflète la volonté de la Russie de préserver et d'étendre son influence géopolitique face à une pression accrue de l'Occident. D'autre part, il soulève des préoccupations concernant la course aux armements et les implications pour la stabilité régionale et mondiale. Le développement et le déploiement de technologies avancées comme les missiles hypersoniques et les nouveaux sous-marins nucléaires pourraient entraîner une nouvelle course aux armements, augmentant les risques de confrontation et d'escalade.


En conclusion, le plan de renforcement militaire de la Russie pour 2023 est une réponse stratégique aux défis géopolitiques actuels et un effort pour maintenir une position de puissance militaire dominante. Alors que la Russie continue de développer ses capacités nucléaires et hypersoniques, la communauté internationale devra surveiller attentivement ces évolutions et évaluer leurs implications pour la sécurité globale et les relations internationales.


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16/01/2023

Ces Pays qui Entravent l'Envoi d'Engrais Russes Destinés à l'Afrique


La situation concernant le blocage des engrais russes dans les ports de la Lettonie, de l'Estonie et de la Belgique, soulevée par l'ambassadeur russe en Turquie, Alexeï Yerkhov, met en lumière un problème significatif dans les relations commerciales et humanitaires internationales. Selon Yerkhov, ces blocages retardent l'acheminement des engrais russes vers les pays pauvres, malgré les accords précédemment établis pour faciliter ces exportations.


Lors d'une interview avec le quotidien turc Yeni Safak, Yerkhov a souligné que seuls des volumes limités d'engrais ont pu être expédiés, notamment vers le Malawi. Cette livraison faisait partie d'une initiative russe visant à distribuer gratuitement des engrais bloqués aux pays africains. Par exemple, en novembre 2022, un envoi de 20 000 tonnes d'engrais a quitté les Pays-Bas pour le Malawi, bien que le pays n'ait pas de littoral, obligeant ainsi le navire à accoster dans le port de Beira, au Mozambique.


Le problème ne se limite pas au Malawi. Yerkhov a mentionné que des quantités substantielles d'engrais, destinées au Nigeria et au Kenya, sont également bloquées en Lettonie. Fin décembre, Uralchem, un important producteur russe d'engrais, a déclaré que près de 200 000 tonnes de ses produits étaient retenues dans un port letton. Ces blocages persistent malgré l'accord céréalier de juillet 2022, qui devait garantir le déblocage des exportations alimentaires et d'engrais russes. Moscou a exprimé à plusieurs reprises son mécontentement quant à la non-application de cette partie de l'accord, malgré les assurances de l'ONU.


Cette situation met en lumière les tensions géopolitiques actuelles, où les sanctions et les blocages économiques deviennent des outils de pression, affectant directement les pays en développement qui dépendent des importations d'engrais pour leur agriculture. Le retard dans la livraison des engrais pourrait avoir des conséquences graves pour ces pays, en particulier en Afrique, où les crises alimentaires sont déjà aiguës.

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14/01/2023

L’inquiétude du Pentagone Face à la Supériorité des Missiles Hypersoniques Chinois et Russes


Le département américain de la Défense exprime une inquiétude croissante face à la montée en puissance des missiles nucléaires hypersoniques chinois et russes, qui dépassent les capacités actuelles des États-Unis. Un rapport récent révèle des détails sur un missile hypersonique chinois à portée intercontinentale, testé pour la première fois en juillet 2021. Ce missile a parcouru 40 000 kilomètres en plus de 100 minutes, provoquant un choc au sein du Pentagone en raison de sa capacité à atteindre le continent américain avec un préavis minimal.


Le général John Hyten, alors vice-président des chefs d’état-major interarmées américains, a averti que ce missile pourrait permettre à la Chine de mener des attaques nucléaires surprises avec une précision inégalée. Le secrétaire de l’Air Force, Frank Kendall, a également souligné en septembre 2021 que la Chine développait des capacités de frappes globales depuis l’espace, rendant obsolètes les systèmes de défense aérienne traditionnels.


Le rapport annuel du ministère de la Défense des États-Unis sur la Chine estime que ces avancées sont motivées par la volonté de Pékin de neutraliser les défenses antimissiles américaines. En parallèle, l’armée américaine peine à moderniser ses propres capacités nucléaires, avec des retards et des obstacles dans le développement de ses systèmes d'armes hypersoniques et de nouveaux bombardiers.


Alors que la Chine continue d'améliorer ses capacités nucléaires, elle semble bien placée pour déployer, d’ici 2030, la dissuasion nucléaire stratégique la plus avancée au monde. Le développement de véhicules de glisse hypersoniques, notamment ceux à portée intercontinentale, est une source de préoccupation majeure pour les États-Unis, car ces technologies pourraient faciliter des frappes nucléaires surprises et rendre les défenses existantes largement inefficaces.


La Montée des Prix des Vaccins : Qui Va Mettre Fin à la Cupidité des Laboratoires ?

 


La pandémie de COVID-19 a bouleversé le monde, et parmi ses nombreux impacts, la question des prix des vaccins est devenue particulièrement problématique. Alors que les grandes entreprises pharmaceutiques, qui ont réalisé des bénéfices colossaux pendant la crise, annoncent des augmentations significatives de leurs prix, la question se pose : qui mettra fin à cette spirale de cupidité ?


Une Hausse de Prix Choquante

Le 10 janvier, le Wall Street Journal a révélé une nouvelle inquiétante : Moderna, qui a généré environ 18 milliards de dollars de profits grâce à la vente de ses vaccins, prévoit d’augmenter le prix de ses doses entre 110 et 130 dollars chacune. Cette annonce suit celle de Pfizer, un autre géant de l’industrie pharmaceutique, qui a également haussé ses prix. Ces augmentations surviennent à un moment où le gouvernement américain, ayant initialement subventionné une partie des coûts des vaccins, a décidé de libéraliser le marché. Cette décision a permis aux entreprises de fixer leurs propres prix sans aucune régulation étatique.


Les Origines de la Problématique

Au début de la pandémie, les gouvernements et les institutions internationales ont joué un rôle crucial en finançant le développement et la production rapide de vaccins. Le soutien financier et les commandes massives ont permis aux laboratoires de réaliser des avancées rapides dans la recherche et la distribution des vaccins. Cependant, avec la transition vers un marché libéralisé, les entreprises pharmaceutiques ont rapidement commencé à augmenter les prix, exploitant leur position dominante et les investissements publics antérieurs.


Conséquences pour les États et les Consommateurs

Cette hausse des prix a des répercussions profondes sur les systèmes de santé publics et privés. Les États, qui avaient initialement bénéficié de prix subventionnés pour contenir la pandémie, se retrouvent maintenant face à des coûts exorbitants pour maintenir leurs programmes de vaccination. Cette situation est d’autant plus préoccupante pour les pays en développement, où les systèmes de santé sont moins robustes et les budgets plus contraints.


La Réaction Internationale et les Défis à Relever

La question de savoir comment contrer cette hausse des prix est complexe. Les gouvernements, les organisations non gouvernementales, et les organismes internationaux de santé publique doivent naviguer entre la pression des entreprises pharmaceutiques et les besoins des populations. Certaines voix s’élèvent pour appeler à une réglementation plus stricte des prix des médicaments essentiels et à une transparence accrue sur les coûts de production et les bénéfices des laboratoires.


De plus, des initiatives comme le programme COVAX, qui vise à fournir des vaccins aux pays à revenu faible et moyen, tentent de pallier ces défis. Cependant, sans une intervention plus large au niveau international, il est difficile d’imposer des limites aux prix fixés par les géants de l'industrie pharmaceutique.


Le Rôle de la Politique et de la Régulation

Pour répondre à cette crise, des actions politiques et réglementaires sont nécessaires. Les gouvernements doivent envisager des mesures telles que des négociations collectives pour les prix des vaccins, des politiques de prix plafonds, ou même la facilitation de la production de génériques pour garantir un accès équitable aux vaccins. Les gouvernements pourraient également explorer des options telles que des subventions ou des régulations de prix pour rendre les vaccins plus abordables et prévenir une crise de santé publique prolongée.




Alors que les laboratoires pharmaceutiques continuent de profiter de la crise sanitaire, la question de la régulation des prix des vaccins devient de plus en plus urgente. Il est crucial que les acteurs internationaux, les gouvernements et les organisations de santé agissent de concert pour mettre en place des mesures qui limiteront la cupidité des grandes entreprises et garantiront un accès équitable aux vaccins pour tous. L'avenir de la santé publique mondiale pourrait dépendre de la capacité des décideurs à relever ce défi avec efficacité et solidarité.


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12/01/2023

Poutine Dépose un Projet de Loi pour Dénoncer la Convention Pénale sur la Corruption

Poutine Dépose un Projet de Loi pour Dénoncer la Convention Pénale sur la Corruption : Une Analyse de la Gouvernance Globale et de l’Instrumentalisation de la Lutte Contre la Corruption

Le 9 janvier 2023, le président russe Vladimir Poutine a déposé un projet de loi visant à dénoncer la Convention pénale sur la corruption, un accord en vigueur au sein du Conseil de l’Europe. Cette décision marque un tournant significatif dans les relations entre la Russie et les institutions européennes et soulève des questions importantes sur la nature de la lutte contre la corruption et son rôle dans la gouvernance globale.


Contexte et Justification du Projet de Loi

Le projet de loi de Poutine propose la sortie de la Russie de la Convention pénale sur la corruption, un traité signé par la Russie en janvier 1999 et ratifié en juillet 2006. La justification avancée par Moscou repose sur une accusation de discrimination juridique. Selon le gouvernement russe, depuis mars 2022, la Russie est soumise à des obligations sans avoir aucun droit au sein du Groupe d’États contre la Corruption (GRECO), suite à sa suspension et exclusion du Conseil de l’Europe.


En effet, le 16 mars 2022, le Conseil de l’Europe a décidé d’exclure la Russie, et le 23 mars, une résolution a été adoptée pour gérer les conséquences de cette exclusion, notamment concernant le GRECO. La Russie continue d'être surveillée et contrôlée par le GRECO mais sans pouvoir participer aux discussions ou à la prise de décisions, ce qui a conduit à la décision de dénoncer la Convention.


La Lutte contre la Corruption : Un Instrument de Gouvernance Globale

La lutte contre la corruption est souvent présentée comme une priorité internationale, mais elle est également un outil puissant de gouvernance globale. Cette lutte donne lieu à une surveillance étroite des politiques nationales, notamment en ce qui concerne les marchés publics, le financement des partis politiques, et les ressources des politiciens. Cette surveillance est souvent justifiée par le besoin de maintenir des standards éthiques élevés, mais elle peut également servir d'instrument de pression sur les États membres.


L’exclusion de la Russie du GRECO, tout en lui permettant de continuer à être surveillée sans avoir voix au chapitre, illustre comment la lutte contre la corruption peut être instrumentalisée. Le GRECO reste un outil de contrôle, maintenant la Russie sous une forme de supervision restrictive et déséquilibrée.


La Politisation et l’Instrumentalisation de la Lutte contre la Corruption

L’exemple de Transparency International, qui a récemment collaboré avec l’Ukraine pour créer une base de données recensant les étrangers travaillant en Russie sous sanctions, montre comment la lutte contre la corruption peut être politisée. Au lieu de se concentrer sur les problématiques de corruption en Ukraine, Transparency International semble utiliser cette base de données comme un levier pour des actions de rétorsion contre les ressortissants des États sanctionnés. Ce type de politique peut exacerber les tensions géopolitiques et détourner l’attention des véritables questions de corruption.


Souveraineté et Gouvernance Globale : Les Défis de la Russie

Pour la Russie, la dénonciation de la Convention pénale sur la corruption s’inscrit dans une logique de reprise en main de sa souveraineté, comme l’a annoncé Poutine dans son allocution de fin d’année. En se retirant de ce maillage de gouvernance globale, la Russie cherche à redéfinir ses relations internationales sur une base de souveraineté accrue.


Toutefois, cette démarche pose également des questions sur la manière dont les autres pays abordent leur propre souveraineté et leur rapport aux mécanismes globaux. La critique des institutions européennes et des pratiques de gouvernance globale n’est pas exclusive à la Russie ; elle reflète une tendance plus large où de nombreux pays remettent en question les structures de gouvernance internationale et cherchent à préserver leur indépendance politique.


La décision de Poutine de dénoncer la Convention pénale sur la corruption met en lumière les tensions entre souveraineté nationale et gouvernance globale. Alors que la lutte contre la corruption est un objectif largement soutenu, elle est également sujette à l’instrumentalisation et à la politisation. La Russie, en cherchant à se retirer de certaines instances internationales, reflète un désir de restaurer sa souveraineté tout en s’opposant aux mécanismes perçus comme discriminatoires. Pour une gouvernance globale équitable, il est crucial d’examiner comment les principes de lutte contre la corruption sont appliqués et de veiller à ce qu’ils ne deviennent pas des outils de contrôle et de pression politique.


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09/01/2023

Révélation 2023 sur les dépenses de la Cnaf : 477 millions d'euros attribués à des cabinets de conseil

Publié le 09/01/23



Les cabinets de conseil reviennent sous les projecteurs en France. Après le scandale McKinsey qui continue de faire couler beaucoup d'encre, une nouvelle affaire risque de secouer l'exécutif. Selon le média Libération, la Caisse Nationale des Allocations Familiales (Cnaf), une branche de la Sécurité Sociale, a attribué en novembre dernier 477 millions d'euros de contrats à divers cabinets de conseil. Cette révélation survient dans un contexte déjà tendu, où le recours systématique aux cabinets de conseil par l'État français suscite de vives critiques.


Libération détaille que ces contrats visent principalement à moderniser les systèmes informatiques de la Cnaf et à développer la gestion numérique de ses dossiers. Parmi les bénéficiaires de ces contrats, on retrouve des géants comme Capgemini, Sopra, et Accenture, répartis sur plusieurs lots.


Cette nouvelle affaire intervient alors que le Sénat avait déjà dénoncé, en mars 2022, une augmentation drastique des dépenses en conseil par l'État, qui ont doublé en quatre ans, atteignant près d'un milliard d'euros en 2021. La polémique autour de ces dépenses ne manquera pas de s'intensifier, mettant une nouvelle fois en lumière les relations étroites entre l'administration publique et les cabinets de conseil.


08/01/2023

Sandrine Lemaire : "Les Tirailleurs Sénégalais n’étaient pas des citoyens mais des sujets"




Le 4 janvier 2024, France Info a publié une interview avec Sandrine Lemaire, historienne française reconnue pour ses recherches sur les tirailleurs sénégalais. Cette interview fait écho à la sortie du film Tirailleurs de l'acteur Omar Sy, qui aborde le sort des soldats originaires des anciennes colonies françaises. Lemaire y décrit comment ces anciens combattants, désormais autorisés à retourner dans leurs pays d'origine tout en continuant de percevoir une pension de vieillesse, ont vu leur situation considérablement évoluer après des années de lutte.


Une réparation d'injustice

Selon Lemaire, la récente décision de permettre aux tirailleurs sénégalais de retourner dans leur pays d'origine tout en continuant de percevoir leur pension représente une réparation significative d'une injustice ancienne. Auparavant, ces soldats se voyaient contraints de faire des allers-retours en France pour vivre six mois sur place afin de toucher leur pension, ou se retrouvaient dans des foyers en Afrique, incapables de retourner chez eux faute de moyens financiers suffisants. Cette situation déplorable a perduré jusqu'à ce qu'une révision de leur statut soit obtenue après de longues années de combat.


Le rôle du cinéma dans la sensibilisation

La sortie du film Tirailleurs semble avoir joué un rôle dans la mise en lumière de cette question. Lemaire note que le cinéma, comme le film Indigènes de Rachid Bouchareb en 2006, a eu un impact considérable sur la perception publique et la reconnaissance des contributions des tirailleurs sénégalais. Toutefois, elle souligne que la décristallisation des pensions, bien que facilitée par des événements comme la sortie de films, est le résultat d'un processus complexe et d'un long combat politique et social, et que cette bataille n'est pas encore complètement achevée.


Une terminologie problématique


Lemaire clarifie également un point crucial : le terme "tirailleurs sénégalais" est un abus de langage. Bien que le nom soit couramment utilisé, il désigne en réalité des soldats originaires de divers territoires d'Afrique de l'Ouest. Ce terme est devenu générique après 1900, lorsque l'Armée française a décidé de regrouper ces soldats sous cette appellation, en référence au régiment d'origine du Sénégal.


Des soldats au statut particulier

Dans l'armée française, les tirailleurs sénégalais ont combattu aux côtés des autres soldats, parfois au sein de régiments mixtes. Cependant, leur statut de "sujets" plutôt que de citoyens français les distinguait des autres soldats français. Ils ont souvent combattu en première ligne, et malgré une mortalité similaire en termes de combats par rapport aux soldats français, les taux de décès dus aux maladies étaient significativement élevés parmi eux.


Sandrine Lemaire met en lumière le paradoxe de ces soldats qui, bien qu'ayant servi courageusement sous une puissance coloniale, n'étaient pas reconnus comme citoyens à part entière. Leur engagement et leur sacrifice méritent une reconnaissance plus large, et les récentes évolutions, bien que positives, représentent seulement un début dans la reconnaissance complète de leur contribution historique.


La discussion sur les tirailleurs sénégalais continue de mettre en lumière les inégalités historiques et les luttes pour la justice. Les efforts pour corriger ces injustices passent non seulement par des réformes administratives, mais aussi par une reconnaissance culturelle et historique qui reste un chantier ouvert.

La Présidente de la Commission européenne, Von der Leyen: 1000 euros par jour

Publié le 08/01/2023

Le 04 janvier 2023, le quotidien allemand Bild a révélé une information qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux et déclenché une vague de réactions indignées, en particulier parmi les eurosceptiques. Selon cette révélation, les 50 000 employés de l'Union Européenne vont bénéficier d'une augmentation automatique de 7% de leurs salaires, en raison de l'inflation galopante qui sévit en Europe. Cette décision, bien que présentée comme une réponse à la hausse du coût de la vie, intervient dans un contexte de tensions économiques exacerbées par la guerre en Ukraine et la Russie, et d'un grave scandale de corruption au sein de l'UE.


Parmi les principaux bénéficiaires de cette hausse salariale se trouve Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne. Selon Bild, son salaire de base a été augmenté de 2 044 euros par rapport à 2021, atteignant désormais 31 250 euros par mois, soit pour la première fois, au-dessus de 30 000 euros. En incluant les diverses allocations auxquelles elle a droit, le salaire mensuel de von der Leyen frôle les 36 000 euros, ce qui équivaut à un revenu de 1 000 euros par jour.


Cette hausse ne se limite pas à la présidente de la Commission. Les autres commissaires européens voient leur salaire augmenter de 1 667 euros, portant leur rémunération mensuelle à 25 475 euros. De même, les 705 députés européens bénéficient d'une augmentation de 700 euros.


La révélation de cette augmentation, particulièrement en ce qui concerne Ursula von der Leyen, a suscité un tollé, notamment sur les réseaux sociaux. Les critiques se multiplient, dénonçant une déconnexion entre les élites de l'UE et les citoyens européens, qui subissent de plein fouet les effets de l'inflation. Certains y voient un symbole de l'opacité et du privilège des institutions européennes, à un moment où la confiance dans l'UE est déjà ébranlée par des scandales récents, notamment celui lié aux contrats de vaccins signés avec Pfizer.


Patric Cali, militant du parti UPR (Union Populaire Républicaine), a réagi avec véhémence, soulignant l'écart entre les responsables de l'UE et les citoyens qu'ils sont censés représenter : « Von der Leyen a été automatiquement augmentée en début d’année, elle perçoit désormais 1 000 euros par jour ! Et les 50 000 fonctionnaires européens peuvent se réjouir de la 2ème augmentation de salaire en 6 mois : Leur rémunération augmente de 7 pour cent ! ».


Cette révélation arrive à un moment particulièrement délicat pour l'Union Européenne, confrontée à des critiques croissantes concernant sa gestion de l'économie, et pourrait bien alimenter davantage le ressentiment populaire et le scepticisme à l'égard des institutions européennes.



Emmanuel Macron et le mystère Brigitte (interview) - VR

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